C'est quoi un vêtement en réalité augmenté ?

Les vêtements virtuels de Carlings fleurissent dans les flux instagram des influenceurs. Les égéries modélisées par Diigitals font le bonheur des grandes marques. Facebook, Snapchat et Apple se battent pour la domination d'une réalité étendue par l'AR et la VR. 

Dans ce monde où réel et virtuel ne font plus qu'un, à quoi va ressembler mon vêtement ? Sera-t-il un support minimal où projeter des augmentations brandées ? Revetira-t-il d'autres fonctions, indiquant mon humeur ou mon trajet ? Et si enfin, il se libérait de ses carcans fonctionnels pour exprimer une nouvelle extravagance ? Et si le futur Karl était un designer 3D ?

D'abord simple augmentation de plumes d'animaux rares, notre "vêtement" devient collerette baroque quand il est associé avec la pièce réelle correspondante. Ces plumes d'animaux mythologiques nous plongent dans une autre dimension, où réalité augmentée ne rime pas avec monde diminué, mais avec poésie.

Quels seront les archétypes de demain ?

Les semelles en bactéries de Puma s'adaptent à la fatigue de leur porteur. Le soutien gorge Pure Move Bra de Reebok s'adapte sa tension à l'activité pratiquée. Cette nouvelle responsivité du vêtement va de pair avec notre recherche de l'ergonomie et du confort absolus. Les vêtements de notre mutante (première image) s'adaptent aux moments de la journée, ses chaussures passent du talon au plat automatiquement, son maquillage génératif se révèle au gré de ses besoins.

La révolte organique et durable frappe la mode de plein fouet. Si la transparence devient une obligation pour les marques, elle frappe à l'inverse des consommateurs dépouillés de leur intimité et vie privée. Ce double mouvement a généré notre hacker (seconde image), anonymous flamboyant, portant des cuirs et fourrures rare synthétisés en laboratoire et un vêtement renvoyant la lumière, et dont les fils d'argent brouillent les capteurs thermiques des caméras de surveillance. 

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C'est quoi le rituel "beauté" de demain ?

Le livre de Mona Chollet a heureusement réhabilité la sorcière, figure du corps assumé et de la reconnection à la nature. Et si ses rituels séculaires réintégraient notre quotidien ? Ré-utilisons nos poils, nos rognures d'ongles et nos fluides. Donnons-les en offrande à un organisme de la forêt, mycelium génétiquement modifié qui va les convertir en champignons aux effets personnalisés pour notre organisme. Entre DIY, biome et santé, ce projet spéculatif investigue les rituels contemporains et notre lien à l'organicité.

Plus d'informations très bientôt.